Poésie : Le cerf-volant

Le cerf-volant

 

Soulevé par les vents

Jusqu’au plus haut des cieux,

Un cerf-volant plein de superbe

Vit, qui dansait au ras de l’herbe,

Un petit papillon, tout vif et tout joyeux.

– Holà ! minable animalcule,

cria du zénith l’orgueilleux,

Ne crains-tu pas le ridicule ?

Pour te voir, il faut de bons yeux

Tu rampes comme un ver…

Moi je grimpe je grimpe

Jusqu’à l’Olympe, Séjour des dieux.

– C’est vrai, dit l’autre avec souplesse,

Mais moi, libre, à mon gré,

je peux voler partout,

Tandis que toi, pauvre toutou,

Un enfant te promène en laisse.

Jean-Luc Moreau

Les commentaires sont fermés.